Été

Juillet 2016...

Claire Rengade et des habitants du quartier de Virevialle (Tulle)

 

En mêlant mémoires et expériences, les participants ont remonté le temps jusqu'à l'origine des histoires qui les ont fondés et qui ont nourri leur enfance.

 

 

Extrait...

Des mains faciles à reconnaître, des petits détails mémorisés,
La fraîcheur, la chaleur, un petit rien de repère déjà casé dans ma mémoire.
Des mains potelées, des petites mains, une callosité, une petite bosse,
Des ongles coupés ras, petite main vite retrouvée : celle de l’enfant, de l’adolescent. Se retrouver les yeux fermés, savoir que l’on est vu et que l’on ne voit pas,
La concentration pour retrouver ce que j’ai repéré.
Chercher les détails et trouver le nom de la personne propriétaire de sa main,
Main d’homme ? Main de femme ?
Nommer, revenir, et ne plus douter.
Reprendre ses repères dans l’espace d’un voyant qui rouvre ses yeux.
Et rire quand son tour est fini, retrouver le cercle autour de soi.
Etre confondue avec un ou une autre.
Est-ce qu’on se connaît et se reconnaît lorsqu’on se serre la main ?
La force dans la poigne, les tensions, la douceur, la chaleur, la fraîcheur,
La peau sèche, la peau fine, la peau douce,
Les doigts fins, les blessures,
L’amitié, la confiance.

Je te prend la main et tu m’amènes là ou je suis bien. C'est de la détente du
bonheur, on est bien tous ensemble.
Qui aurait put imaginer qu'un jour je serai aveugle mais
capable de
reconnaître la vérité et les mains tendues vers moi . J'aurai aimé que par le passé on me tende la main.
Mais quels bonheur ce moment de détente loin de la télé poubelle et les réseaux sociaux tendancieux.
Mes mains soit disant douce ressemble à celle de robert,
quelle fierté quel joie !
Touche ma main et je te dirai qui tu es, ce que tu fais, ce
que tu deviendras , la diseuse de bonne aventure.

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Textes des participants
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