Été

Septembre 2017...

Pascal Brullemans et des habitants du quartier de Virevialle (Tulle)

 

Qu'est-ce que la réalité au théâtre et comment l'écriture permet-elle de transposer une existence pour en faire un objet scénique? Pouvons-nous puiser dans l'intime pour construire un dialogue qui embrasse le monde?

 

 

Extrait...

Le printemps était déjà bien avancé.
C’était le mois de mai, les acacias et les sureaux donnaient leurs grappes de fleurs.
Le chemin bordé d’arbres hauts prenait de belles couleurs vert clair.
La nature se réveillait de tous côtés.
Les oiseaux nidifiaient et faisaient de nombreux allers-retours pour nourrir leurs petits…
J’étais bien ici, entourée par la nature…
Je me plaisais à observer son réveil…
À écouter les chants d’oiseaux… Le vent dans les arbres…

Et ils sont arrivés, un matin de bonne heure…
Et ils ont bloqué la route aux promeneurs...
Ils étaient armés de tronçonneuses bruyantes et dangereuses…
Ils étaient perchés sur des nacelles pour couper encore plus haut !…
Pendant plusieurs jours ils ont élagué à tout va !

Certaines branches trop lourdes se sont cassées sous l’effet du sciage, laissant au tronc de l’arbre un lambeau de bois, une plaie qui ne guérira pas sans dommage.
Certaines branches sciées dans un mauvais sens laissent leurs marques regarder le ciel…
Une trace comme ça ramassera l’eau de la pluie sur toute sa surface…
Les moisissures vont s’y mettre !

Puis, sur le chantier régna le Silence… Un silence inhabituel… Un silence de Mort.
Plus de chants d’oiseaux… ils avaient fui tout ce vacarme…
Plus rien ne bougeait comme si tout ce tumulte avait vidé les bois et les buissons de leurs petits êtres… Il a fallu des dizaines de jours pour enfin les réentendre…

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Texte des participants
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